En instituant le Conseil de Concertation entre l’État et le secteur privé, le Chef de l’État, Faure Gnassingbé, cherche à renforcer la confiance mutuelle entre les deux parties et à instaurer un dialogue permanent et fructueux. Plusieurs rencontres, dont celle de novembre 2024 sur l’agriculture, en témoignent.
Le 19 novembre dernier, à l’hôtel 2 Février à Lomé, s’est tenue une session de l’année 2024 du Conseil de Concertation État-Secteur Privé (CCESP) sur le thème : « Pour une agriculture productive et compétitive au service de l’industrie ». La rencontre réunissait des membres du gouvernement, des représentants du secteur privé, des chambres consulaires, des associations professionnelles et des entrepreneurs agricoles.
En présence de Madame le Premier ministre, qui présidait la séance, ainsi que des ministres et nombreux cadres de l’administration, les entrepreneurs du secteur de l’agro-transformation ont eu des échanges directs et fructueux sur les défis et les opportunités d’un secteur primordial pour le pays puisqu’il occupe 70 % de la population togolaise.
Des questions liées à la transhumance, à la lutte contre les importations frauduleuses, à la modernisation des structures agricoles, au renforcement des capacités des acteurs locaux, à la consommation des produits locaux et à la fiscalité du secteur agricole ont été longuement débattues de manière sincère entre les participants.
« Tout en faisant le bilan des avancées, nous avons échangé sur les moyens de renforcer davantage notre souveraineté alimentaire et d’accroître les revenus dans ce secteur prioritaire », a indiqué la Première ministre, Victoire Tomegah-Dogbé.
Face aux questions soulevées par la fiscalité du secteur agricole, le ministre de l’Économie et des Finances, Essowè Georges Barcola, a convoqué une autre réunion à une date précise sur ce sujet. Cela témoigne de la volonté des autorités à donner des suites à cette rencontre.
« Le Conseil de Concertation est l’instance suprême du Comité de Concertation État-Secteur Privé (CCESP), mis en place par la volonté et le leadership du Chef de l’État Faure Gnassingbé pour servir de plateforme nationale et de cadre de référence du dialogue public-privé au Togo. L’ambition du CCESP est d’être le partenaire au quotidien des entreprises dans leurs interactions avec la puissance publique », a souligné Moyeme BANIAB, Secrétaire exécutif du CCESP.
La tenue de ce Conseil de Concertation répond aux dispositions d’un décret pris le 31 mars 2017 par le Président de la République, portant sur la création, l’attribution, l’organisation et le fonctionnement du Comité de Concertation entre l’État et le secteur privé. Ce comité de concertation se compose du Conseil de Concertation, qui est l’organe de concertation entre l’État et le secteur privé présidé par le Premier ministre, du Comité Technique de Concertation et du Secrétariat exécutif.
Le décret prévoit l’organisation de la réunion du Conseil de Concertation une fois par trimestre, et aussi souvent que nécessaire. Quant à la réunion du Comité Technique, qui est l’organe technique de concertation entre l’État et le secteur privé, elle doit se tenir une fois tous les deux mois. Le décret prévoit également la mise en place de groupes de travail thématiques, à la demande des parties.
Au cours de ces rencontres, tous les pans de l’économie togolaise sont débattus, notamment l’agriculture, l’industrie et les infrastructures. Les échanges, qui se font sur un ton très franc et courtois dans une ambiance agréable, sont des occasions pour le secteur privé d’exposer ses préoccupations au gouvernement et de confronter ses positions avec celles de ce dernier. Le Conseil de Concertation mobilise, du côté du secteur privé, des organisations patronales telles que le Conseil National du Patronat (CNP), l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET), la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), la Chambre de Commerce Européenne au Togo (Eurocham), l’Association des Femmes Cheffes d’Entreprises du Togo (AFCET) et l’Association des Petites et Moyennes Entreprises du Togo (APMET).